jeudi 19 juillet 2012

Dites-moi ce que c'est qu'amour? 

La fête des mères a lieu une fois dans l'année, mais chaque maman, à condition bien sûr que son prénom figure au calendrier, peut être fêtée le jour correspondant, et aussi le jour de son anniversaire. Et d'ailleurs il ne manque sûrement pas d'autres occasions de le faire, et ses enfants pourraient, au fond, la fêter tous les jours. Pour cela, pourquoi ne pas lui adresser un de ces petits poèmes en forme de compliment, qui sont souvent charmants.
En voici deux qui me plaisent particulièrement.
Le premier est tiré d'un recueil de compliments  qui ne mentionne pas le nom de l'auteur. Il reprend la formule classique en matière de déclaration d'amour:
 «Si ce n'est pas là comme on aime , 
 Dites-moi ce que c'est qu'amour . »
Le deuxième est un petit poème de Jean Aicard.

 
A une mère

Si je t'aime !!  ah! quand de ta fête
Revient le moment enchanteur,
Je sens tourner ma pauvre tête,
Et coup sur coup battre mon coeur.
Le plaisir, l'espoir, l'effroi même,
Viennent m'agiter tour à tour.
Si ce n'est pas là comme on aime,
Qu'appelles-tu donc de l'amour ?

Tu me vois à tes lois docile ,
Soumis à ton moindre désir :
Sous tes yeux un plaisir tranquille
Est pour moi le seul vrai plaisir ;
J'y trouve, dans l'étude même,
Un charme nouveau chaque jour.
Si ce n'est pas là comme on aime,
Qu'appelles-tu donc de l'amour ?

Dans tes vieux ans je veux, ma mère,
T'entourer des soins les plus doux,
Mais d'ici là si bien te plaire
Que mon sort fasse des jaloux ;
Qu'à l'aspect de ce bien suprême
Chacun répète dès ce jour :
« Si ce n'est pas là comme on aime,
» Qu'appelez-vous donc de l'amour ? »

Le Jardin de l'enfance, de la jeunesse, et de tous les âges
                                               10e ed,  Pigoreau ,  1835


 
Ma Mère

Ma mère, que j'aime beaucoup,
            M'a donné tout.

J'aimerai cette bonne mère
            Ma vie entière.

Elle m'a soigné tout petit ,
            On me l'a dit.

Elle a balancé ma couchette
            Blanche et proprette ;

M'apprit à marcher, pas à pas,
            Tenant mon bras ;

A dire un mot, puis à tout dire,
            Même à sourire .

Quand elle est là, je ne crains rien.
            Je l'aime bien !

Si je pleure ,  elle me console
            D'une parole ;

Et , vite , son baiser chantant
            Me rend content !

Je veux rendre heureuse ma mère ,
            Ma vie entière ,

Travailler ,  et l'aimer  bien fort
            Jusqu'à la mort !

                    J. Aicard, Le Livre des petits

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