« Pauvre bête,
Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir,
Penses-tu lire au-dessus de ta tête ? »
Ce billet commentait un sujet d'actualité à la date de sa rédaction en juin 2012..
Il ne faut y voir aucune manifestation de mépris envers les populations américaines pré-colombiennes.
Il ne faut y voir aucune manifestation de mépris envers les populations américaines pré-colombiennes.
Cette déclaration liminaire faite,
je précise le sujet: il s'agit d'articles, les uns alarmistes les autres rassurants, qui tous donnent une importance à mon avis démesurée à quelques découvertes archéologiques de monuments mayas, notamment d'inscriptions calendaires. S'ajoutant à des livres ou des films sur le même sujet, il y a là un battage médiatique qui arrive à susciter de l'inquiétude même chez des personnes moyennement crédules.
Je relève qu'à partir d'exemplaires du calendrier maya
je précise le sujet: il s'agit d'articles, les uns alarmistes les autres rassurants, qui tous donnent une importance à mon avis démesurée à quelques découvertes archéologiques de monuments mayas, notamment d'inscriptions calendaires. S'ajoutant à des livres ou des films sur le même sujet, il y a là un battage médiatique qui arrive à susciter de l'inquiétude même chez des personnes moyennement crédules.
Je relève qu'à partir d'exemplaires du calendrier maya
- certains spécialistes pensent qu'un cataclysme a été prédit pour fin 2012 ;
- d'autres, affinant les calculs, arrivent à 2116 comme date précise de l'événement ;
- d'autres enfin, nous apprennent que les calendriers mayas allaient bien au-delà de cette date, et qu'il y a tout lieu d'en être rassuré.
Aucun d'entre eux ne semble donc mettre en doute que notre avenir dépende énormément de ce calendrier. Somme toute, il faut simplement attendre la réalisation des prédictions en question pour y voir plus clair.
Aucun d'entre eux ne semble donc mettre en doute que notre avenir dépende énormément de ce calendrier. Somme toute, il faut simplement attendre la réalisation des prédictions en question pour y voir plus clair.
Et je viens de lire une déclaration d'un "expert" selon laquelle les Mayas ne concevaient pas de fin du monde, notion "judéo-chrétienne". Je veux bien le croire quand il parle des Mayas, objet de ses compétences. Sur ce qu'il appelle dans ses déclarations "religion judéo-chrétienne", terme assez curieux, je pense avoir le droit autant que lui de m'exprimer.
Il y a de nos jours une religion juive et une religion chrétienne, représentée par différentes Eglises, notamment la catholique. Et à ma connaissance, cette religion en particulier n'a jamais prédit la date de la fin du monde ni encouragé ses fidèles à la rechercher chez les devins de tout poil. La fin du monde n'a donc pas les caractères d'un dogme obsessionnel. D'ailleurs, bien qu'élémentaires si on les compare au calendrier mésoaméricain, nos cycles de 24 heures ou de 365 jours se répètent inlassablement aussi.
Et pourtant, en ce qui me concerne, imaginons qu'une année ou l'autre, imitant l'exemplaire maya qui est à l'origine de ces remous, mon calendrier mural s'arrête au 1er avril, je serais enclin à penser que son auteur prévoyait la fin du monde à cette date, à moins que l'imprimeur ait manqué d'encre ce jour-là.
Il y a de nos jours une religion juive et une religion chrétienne, représentée par différentes Eglises, notamment la catholique. Et à ma connaissance, cette religion en particulier n'a jamais prédit la date de la fin du monde ni encouragé ses fidèles à la rechercher chez les devins de tout poil. La fin du monde n'a donc pas les caractères d'un dogme obsessionnel. D'ailleurs, bien qu'élémentaires si on les compare au calendrier mésoaméricain, nos cycles de 24 heures ou de 365 jours se répètent inlassablement aussi.
Et pourtant, en ce qui me concerne, imaginons qu'une année ou l'autre, imitant l'exemplaire maya qui est à l'origine de ces remous, mon calendrier mural s'arrête au 1er avril, je serais enclin à penser que son auteur prévoyait la fin du monde à cette date, à moins que l'imprimeur ait manqué d'encre ce jour-là.
Pour conclure, je conseillerais à tous des lectures plus saines, et par exemple celle des Confessions de saint Augustin, au moins du
Enfin, je ne peux m'empêcher de vous offrir une jolie fable de La Fontaine.
Fables, Livre II
XIII - L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits
Un Astrologue un jour se laissa choir
Au fond d'un puits. On lui dit : « Pauvre bête,
Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir,
Penses-tu lire au-dessus de ta tête ? »
Cette aventure en soi, sans aller plus avant,
Peut servir de leçon à la plupart des hommes.
Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes,
Il en est peu qui fort souvent
Ne se plaisent d'entendre dire
Qu'au livre du Destin les mortels peuvent lire.
Mais ce livre, qu'Homère et les siens ont chanté,
Qu'est-ce, que le Hasard parmi l'antiquité,
Et parmi nous la Providence ?
Or du Hasard il n'est point de science :
S'il en était, on aurait tort
De l'appeler hasard, ni fortune, ni sort,
Toutes choses très incertaines.
Quant aux volontés souveraines
De Celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein,
Qui les sait, que lui seul ? Comment lire en son sein ?
Aurait-il imprimé sur le front des étoiles
Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles ?
A quelle utilité ? Pour exercer l'esprit
De ceux qui de la sphère et du globe ont écrit ?
Pour nous faire éviter des maux inévitables ?
Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapables ?
Et causant du dégoût pour ces biens prévenus ,
Les convertir en maux devant qu'ils soient venus ?
C'est erreur, ou plutôt c'est crime de le croire.
Le firmament se meut ; les astres font leur cours,
Le soleil nous luit tous les jours,
Tous les jours sa clarté succède à l'ombre noire,
Sans que nous en puissions autre chose inférer
Que la nécessité de luire et d'éclairer,
D'amener les saisons, de mûrir les semences,
De verser sur les corps certaines influences.
Du reste, en quoi répond au sort toujours divers
Ce train toujours égal dont marche l'Univers ?
Charlatans, faiseurs d'horoscope,
Quittez les cours des princes de l'Europe ;
Emmenez avec vous les souffleurs tout d'un temps ;
Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens.
Je m'emporte un peu trop ; revenons à l'histoire
De ce spéculateur qui fut contraint de boire.
Outre la vanité de son art mensonger,
C'est l'image de ceux qui bâillent aux chimères ,
Cependant qu'ils sont en danger,
Soit pour eux, soit pour leurs affaires.
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H.A.